Un monument historique
Le monastère de Santa Maria della Misericordia (Sainte Vierge de la Miséricorde) des moines Augustins, situé dans la vieille ville de
La Canée, fut construit en 1583. C’était un des quatre monastères catholiques vénitien de moines, dans la ville fortifiée de La Canée.
Suite à la prise de la ville par les ottomans en 1645, le monastère est devenu l’habitation d’un noble ottoman. En 1923 avec l’échange des populations, le monastère est divisé en quatre demeures afin d’accueillir plusieurs familles de réfugiés grecs d’Asie Mineure.
Les années ont laissé leurs empreintes (modifications, ajouts, transformations).
En 1991, Carlos Cambelopoulos parvient à acheter l’ensemble
du monastère et entreprend la restauration de ce monument exclusivement sur ses fonds propres. Cette restauration ainsi que la reconstruction nécessaire de certaines parties, ont été basées sur une première gravure du 17ème siècle ainsi que sur les archives de l’archéologue vénitien Giuseppe Gerola, envoyé spécial de l’Institut des Sciences, des Lettres et des Arts de Venise, en 1900, à la tête d’une équipe spécialisée, pour étudier, photographier et répertorier tous les monuments vénitiens de Crète avant qu’ils ne soient détruits. D’autres informations proviennent aussi des archives des XVIe et XVIIe siècles de la République Sérénissime de Venise.
Grâce à ces études, les éléments vénitiens et ottomans de ce bâtiment historique ont pu être sauvegardés et mis en valeur lors de cette restauration qui aura duré dix ans de 1991 à 2001.
